L'Ancien d'Algérie

Monsieur le Maire,
Mesdames et Messieurs les élus municipaux,
Mesdames, Messieurs,

En ce 11 novembre 2014, comme la communauté nationale partout en France , nous sommes réunis devant ce monument aux morts afin de  commémorer la fin de la première Guerre mondiale, et pour célébrer la liberté retrouvée au terme de quatre années terribles, de douleur, de larmes et de drames quotidiens.

Déjà , la période trouble d'avant guerre, avait vu des alliances se nouer, des haines s’attiser, aussi , la violence l'emporta sur la sagesse et la raison et le 1er août 1914, l’ordre de mobilisation générale était décrété.

Le monde entier va se trouver plongé dans un véritable chaos, qui va durer plus de quatre longues et terribles années. La guerre aura été plus violente et meurtrière qu'aucune autre , les Allemands violèrent les dispositions de la convention de la Haye qui leur interdisaient , d'utiliser  les gaz toxiques et les lance-flammes.

Le bilan fût terrible, près de 10 millions de soldats sont tombés sur le champ de bataille, 20 millions de blessés et de mutilés et plus de 9 millions de civils périrent dans ce conflit.
Si le souvenir de cette guerre demeure aujourd’hui toujours aussi présent, c’est sans doute parce qu'aucune famille française ne fut épargnée. Aujourd'hui, il ne reste plus de survivant de ce conflit, mais la mémoire doit être transmise à jamais et doit rester intacte.

Ce 11 novembre est aussi l’occasion de rendre hommage aux victimes de toutes les guerres.

A celles de 39/45,  à celles d' Indochine, d'Algérie ainsi qu'à celles d’autres champs de bataille.

Aujourd'hui, nul ne peut ignorer le danger représenté par le  discours de ceux qui prônent et provoquent la violence et la sauvagerie y compris sur notre sol.

En hommage à tous ceux qui sont morts pour notre liberté, nous devons nous élever contre cette violence , sous toutes ses formes et nous souvenir que la paix ne dépend finalement que de nous.

Le souvenir de toutes ces guerres  doit renforcer notre détermination à tout faire pour préserver les nouvelles générations de pareilles horreurs même si nous pouvons constater qu'il reste encore beaucoup d'efforts à faire pour y parvenir.

Aujourd’hui, c’est un monde de paix, un monde plus juste que nous devons laisser à nos enfants. La violence ne doit pas être banalisée , quelle qu’en soit sa nature, et nous devons nous mobiliser pour imposer le seul et unique choix qui devrait être le nôtre : celui d’une humanité solidaire, libre dans la paix.

             Gérard TROSSEVIN

Président du Comité FNACA de Valflaunès

J'ai été approché le Dimanche 6 Avril par les représentants de l'UNC. Rien de plus normal entre anciens d'Algérie. Si les propos de M. Thévenet ont été des propos d'unité empreints de sagesse,  j'ai été surpris et déplore, la véhémence des propos tenus par PM à mon encontre, qui m'a reproché d'avoir fait un discours le 19 Mars 2014 au monument aux morts de notre commune.

Ce discours n'avait d'autre but que d'honorer le devoir de mémoire qui s'impose à nous tous et chacun de ceux qui l'ont entendu pourront en témoigner.

Je n'avais nullement l'intention de ranimer la discorde existant entre l'UNC et la FNACA et

je ne peux tolérer ce genre d'agression verbale .

La FNACA se veut résolument apolitique, contrairement à l'UNC qui semblerait s'être  alignée sur les positions de l'UMP et du FN. Pour s'en convaincre, il n'y a qu'à relire l'intervention d'Hugues DELLEAU , le Président de l'UNC lors du congrès de Montpellier.

Enfin, pour revenir à l'anecdote Bouteflika dont PM nous rabat les oreilles , il convient de se rapporter aux propos de Ahmed Bencherif, compagnon d'armes de Boumediene et ancien Commandant en chef de la Gendarmerie Algérienne qui dit "Bouteflika n'avait passé que 7 jours au maquis et a terminé le reste de la guerre de libération à Oudjda" voilà qui met fin à certains rêves !!!

Il convient en outre de rappeler que la date officielle de la Commémoration du Cessez le feu en Algérie a été fixée par la loi du 6 Décembre 2012. Ne pas se soumettre aux dispositions de cette loi, c'est ne pouvoir prétendre à aucune place dans les manifestations officielles. Si l'UNC a décidé de jouer la politique de la chaise vide, ce n'est pas le cas de la FNACA qui continuera à honorer les victimes de cette guerre inutile.

Rappelons nous les faits : Le dimanche 18 mars 1962, les accords étaient signés à Évian entre le gouvernement français et le FLN, mettant fin à huit années de guerre en Algérie et aux combats  du Maroc et de Tunisie. Le lendemain, lundi 19 Mars 1962 à 12 heures, le cessez-le-feu était proclamé par le général Ailleret, commandant en chef des forces françaises stationnées sur tout le territoire Algérien.

Bien sur chacun peut interpréter les faits à sa manière, mais à la FNACA, nous nous en tenons aux faits et uniquement aux faits.

Gérard TROSSEVIN.

Aujourd'hui  Mercredi 19 Mars 2014 , c'est la Journée Nationale du Souvenir et de Recueillement à la Mémoire des Victimes Civiles et Militaires de la Guerre d'Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc. 

C'est aussi le centenaire du début de la Première Guerre Mondiale, le 70ème anniversaire de la Libération de son territoire, le soixantième anniversaire de la fin de la Guerre d'Indochine, c'est aussi hélas le soixantième anniversaire de la Toussaint 1954 qui marqua le début de la Guerre d'Algérie, ce conflit long et cruel.

C'est aussi le soixante deuxième anniversaire du cessez le feu proclamé le 19 mars 1962 en Algérie signifiant la fin historique de cette guerre et la naissance d'un véritable espoir sur le difficile chemin de la Paix.

Certains anciens combattants préfèrent  à cette date historique, la date du 5 Décembre date de l'inauguration d'une stèle au quai Branly à Paris, prétextant que les combats ne se sont pas arrêtés le 19 mars.

Bien sur, nous ne  méconnaissons  pas les crimes commis après cette date ni les massacres des harkis, ni ceux des pieds-noirs . Mais il convient aussi  de se rappeler que dans tous les conflits, la date du cessez le feu ne coïncide hélas jamais avec l'arrêt des violences et des tueries.

Mais on ne peut changer le cours de l'histoire et nous devons  avant tout de rendre hommage à toutes les victimes de cette guerre et c'est là l'essentiel. Pour le reste, l'histoire se chargera d'écrire sa vérité.

Aucune guerre ne doit être oubliée , aucun combattant ne doit être ignoré. La mémoire de ceux qui sont morts pour la France doit demeurer à jamais vivante, ils ont droit  à l'histoire.

La commémoration de ce jour est un acte de civisme envers celles et ceux dont la fidélité aux institutions républicaines fut exemplaire.

Malgré le temps passé,  les brulures de l'histoire sont toujours bien présentes et il est important de les rappeler à ceux qui savent  et  de les apprendre à ceux qui ignorent.

Nous avons un devoir de vigilance pour préserver  cette  paix tant souhaitée , mais sans cesse à conquérir et ce dans le respect de tous.

Je vous remercie.

La Fédération nationale des anciens combattants en Algérie, Maroc et Tunisie (FNACA) est une association française d'anciens combattants en Afrique du Nord. Elle est aujourd'hui la première association nationale avec 358 505 membres et 3 560 sections locales et départementales.

Le Sénat a adopté jeudi 8 Novembre 2012 la proposition de loi qui consacre le 19 mars 1962  jour du cessez-le-feu en Algérie  comme journée nationale du souvenir «des victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie». Le texte a été approuvé par 181 voix contre 155 et la proposition de loi a été définitivement adoptée par le Parlement.

Cette loi  a été promulguée  par la nécessité de rendre hommage aux deux millions d'appelés du contingent mobilisés pendant le conflit.

 La FNACA n'est inféodée à aucun parti politique, elle n'a été crée que pour représenter les  tous les soldats français ayant servi en Algérie, Maroc ou Tunisie. Son mensuel d'information de ses adhérents a pour titre l'Ancien d'Algérie.

 Le dix huit Février a été créé le Comité de Valflaunès .

 Aujourd'hui à quelques jours de la date anniversaire de la fin de cette sale guerre, j'apprends que certaines personnes ont manifesté leur désapprobation quant à la cérémonie du 19 Mars , organisée conformément à la LOI n° 2012-1361 du 6 décembre 2012 relative à la reconnaissance du 19 mars comme journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc. 

Je tiens à rappeler que la date officielle du cessez le feu est le 19 mars 1962 , est un fait historique et que l'ancienne date du 5 Décembre n'était elle qu'un fait politique et même d'un hasard politique , l'agenda du Président Chirac ne permettant pas d'en choisir une autre.

Bien sur, je ne méconnais pas les crimes commis après cette date . Je ne méconnais pas les massacres des harkis, ni ceux des pieds-noirs et je ne méconnais pas non plus les responsables politiques de ces tuerie ceux qui malgré leurs promesses les ont lâchement abandonnés à leur terrible sort . N'oubliez pas que ce sont les mêmes qui nous ont envoyés nous battre.

Mais je voudrais aussi  rappeler ici que dans tous les conflits, la date du cessez le feu ne coïncide jamais avec l'arrêt des violences et des tueries. Il n'est qu'à se souvenir des mêmes violences et tueries qui ont eu lieu à l'issue de la deuxième guerre mondiale. Et pourtant nous commémorons le 8 Mai comme date de la fin de la guerre sans que personne n'ait soulevé la moindre contestation.

On ne peut changer le cours de l'histoire et cette querelle est aussi stupide que ridicule entre citoyens d'une même patrie, il convient avant tout de rendre hommage à toutes les victimes de cette guerre et c'est là l'essentiel. Pour le reste, l'histoire se chargera d'écrire sa vérité.

En ce qui me concerne, je ne veux pas polémiquer, nous sommes tous au soir de notre vie et ne tiens pas à envenimer un débat qui n'a pas lieu d'être. Est-ce que ceux qui sont opposés à cette date aujourd'hui y pensaient quand ils crapahutaient dans les Aurès avec leurs camarades de régiment ? Certainement que tout le monde souhaitait la fin de ce cauchemar et je pense que le soir du 19 Mars 1962, tout le monde devait être bien content !

Bientôt, nous serons tous réunis, après un bref passage sous le drapeau tricolore et après que l'assistance aura entendu quelques paroles élogieuses à notre égard ; alors pensez vous que nos querelles sont indispensables ?

Le représentant de la FNACA à  VALFLAUNES,

Gérard TROSSEVIN.